Assiduité

Une note de 80 % à un examen, c’est très bien, mais un taux d’assiduité de 80 %, c’est très préoccupant. Cela représente une journée complète d’absence par semaine. À ce rythme, en quatrième année, l’élève moyen a déjà manqué une demi-année d’école. Rendu à la 10e année, il a manqué deux années complètes d’école. L’absentéisme est à n’en pas douter un problème urgent.

Les problèmes d’assiduité ne sont pas exclusifs aux TNO. La hausse de l’absentéisme est un enjeu dont on parle à l’échelle nationale et à l’échelle internationale. C’est un défi pour de nombreux pays de trouver des moyens efficaces pour encourager les élèves non seulement à fréquenter l’école, mais à y participer pleinement.

Des solutions comme l’octroi de prix, le suivi visuel des résultats et même l’imposition d’amendes aux parents ne sont pas efficaces. Elles peuvent donner lieu à quelques améliorations à court terme, mais cela ne veut pas dire que les élèves participeront davantage à leur apprentissage ni que l’incidence sur les résultats scolaires sera positive. Il s’agit de solutions dont la pérennité est difficile à assurer.

L’idée est simple : « Pour réussir, les élèves doivent aller à l’école tous les jours ». Mais les études démontrent que la question de l’absentéisme et les raisons qui l’expliquent sont plus complexes. L’absentéisme est un symptôme d’un trouble beaucoup plus profond. Il prévaut dans un système d’éducation qui a besoin de renouveau et d’innovation pour être pertinent et stimulant pour les élèves d’aujourd’hui.

Comment les élèves apprennent-ils le mieux? Qu’est-ce que les élèves ont envie d’apprendre? Quelles aptitudes sont nécessaires aux personnes compétentes? Quelles sont les réalités familiales, financières, liées à la santé, personnelles et scolaires que vivent les élèves? Comment l’élève apprend-il compte tenu de son quotidien et de sa collectivité? Voilà quelques-unes des questions auxquelles il faut répondre pour aborder la question de l’assiduité.

Lorsque les élèves seront véritablement mobilisés, que leurs besoins et intérêts spécifiques seront satisfaits, qu’ils se sentiront concernés et que les enseignants se soucieront d’eux; lorsque le programme d’enseignement sera pertinent et que les enseignants seront en mesure de faire de l’apprentissage une activité stimulante, alors les élèves seront assidus à l’école. L’assiduité des élèves est vraiment le fait d’une école solide, et non la raison de la force d’une école.